"Une ville n’est humaine que si elle est aussi faite pour les enfants ; si ce n’est pas le cas, elle n’est pas faite pour les citoyens ; et si elle n’est pas faite pour les citoyens (nous-mêmes), elle n’est pas une ville."
Aldo Van Eyck
Le jeu, le jouet, cette nuance intrigue. Elle éveille notre curiosité par ce rapport d’échelle, cette dimension ludique et onirique qui s’en échappe. Le jeux, le jouet comme nouvelle forme humaine. Ils deviennent des entités à part entière, réelles, évidentes. La ville donne naissance à cette autre réalité, cette foule de jeux, de jouets. Foule qui se meut, transgresse l’urbanité dans laquelle elle était normée dans son usage, son aspect, sa forme.
Point de départ, terminus, l’usine se définit donc comme génèse du projet. Cette fabrique imaginaire de jeux et de jouets met en scène deux échelles, celle de la miniature et celle de l’Homme. Le parc et la fabrique révèlent une existence mutualisée par des cheminements qui les relient.

médium filmique, parcours et atmosphère d'une usine ludique et onirique

le site imaginaire de l'usine ludique et onirique

protocole d'élaboration d'un site imaginaire par collage
Le site a été imaginé à partir de cinq lieux existants pour accueillir cette foule de jeux. Ce site fictif prend forme par l’assemblage et le découpage de plans masses. Une continuité se dessine grâce à la voie ferrée et le fleuve. Quatre espaces de jeux sont ainsi formés et reliés par ces deux types de circulations, fluviales et ferroviaires. L’usine, elle, marque l’origine de ce parcours urbain, ce parc imaginaire.


création du site par collage (à partir de photos aériennes existantes)

Le parc devenu aire de jeux. Aire de jeux devenus bâtis. Un parcours urbain sinueux croise, coupe, traverse, ces îlots. Disséminés, la voie ferrée et l’eau fabriquent une couture entre eux. Deux mondes se confrontent, le cadre pré-établi et l’espace caché.
Axonométrie, site imaginaire
Axonométrie, site imaginaire
Axonométrie, site imaginaire
Axonométrie, site imaginaire
le train
Principal transport de l’usine, le train est une imbrication des deux échelles et des trois flux. Le découpage de l’espace permet à chacun ou à chaque objet d’avoir son importance dans cette circulation d’hommes et de matière.

coupes, le train comme principal transport de l'usine

le rez-de-chaussée de l'usine, lieu de fabrique et de spectacle
Le rez-de-chaussée montre les différents espaces de stockage notamment les conteneurs, les étagères, les wagons et les bacs de récupération. Tous ces éléments permettent une circulation fluide de la matière dans l’usine.
On distingue également les points d'arrêt qui sont desservis par le train. Situés à des endroits clés de la fabrique, ils donnent accès aux espaces de production de manière immersive. Le magasin de souvenirs vient conclure cette immersion. Les visiteurs sont ainsi plongés dans un mécanisme enchanté.


plan rez-de-chaussée de l'usine

l'étage de l'usine, lieu de fabrique et de spectacle 
A l’étage on retrouve une circulation horizontale, le méli-mélo des tapis roulants et des toboggans permet de passer d’une machine à une autre. Aidé par les bras mécaniques, ces transitions produisent des mouvements machinaux d’afoulement.
Les dispositifs de production (cubes creusés, fils, ressorts, punchs…), quant à eux, façonnent et testent la matière. 
L'épaississement en façade permet aux ouvriers d’avoir accès à une trappe qui leur permet de manipuler les jouets afin de créer une scenette ludique. Cette mise en scène est également perceptible au centre de l’observatoire.


plan de l'étage de l'usine

Immersion au sein de l'usine, le terminus du train
Immersion au sein de l'usine, le terminus du train
Immersion au sein de l'usine, spectateurs et ouvriers
Immersion au sein de l'usine, spectateurs et ouvriers
coupe transversale de l'usine, lieu de fabrique et de spectacle / la tour observatoire
Cette coupe révèle le débordement du bâti. L’observatoire et les ressorts transgressent cette architecture industrielle et soulignent une certaine verticalité dans le projet.

coupe transversale de l'usine

détails : l'ouverture de la façade
En s’inspirant de l’arrivée du téléphérique aux Capucins à Brest, l’ouverture en façade a été dessinée. Cette ouverture permet d’acheminer la matière recyclée provenant de la rocade vers l’intérieur de l’usine. Une fois le seuil franchi, la matière va subir un premier tri selon sa forme, son poids et sa couleur.
Ouverture de façade, vue de face
Ouverture de façade, vue de face
Ouverture de façade, vue de profil
Ouverture de façade, vue de profil
détail : la tour observatoire
Ce monolithe en béton armé présente des dalles alvéolées de 37 cm d’épaisseur également en béton. Les balcons sont suspendus par des tirants métalliques pour reprendre le porte à faux de 9m. 
Les visiteurs et les ouvriers empruntent une circulation verticale. Par des plateformes, les visiteurs ont accès au cœur de la tour où des jeux et des jouets se mettent en scène. 
Une fois en haut, on accède à un belvédère perché à 55m d’altitude. Un panorama sur tout le parc s’offre donc à nous. ​​​​​​​

coupe détail, la tour observatoire dans son contexte

détail : Le spectacle des jouets
Au niveau du rez-de-chaussée, les visiteurs ont la possibilité d’assister à la mise en scène de la façade par un épaississement d’1m30. Les ouvriers tels des marionnettistes animent les jouets. Une séquence onirique débute alors.  

coupe détail, l'épaisseur des murs donnant lieu au spectacle

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